Instants d'années (1)

lundi 23 janvier 2006

Film Russe

Titre VO: Pro Ourodov i Lioudiei

Durée: 1h33

Genre: Drame

Scénario: Alexeï Balabanov

Musique: Prokofiev

Image: Sergeï Selyanov

Acteur : Sergei Makovetsky, Dinara Drukarova, Anzhelika Nevolina, Viktor Sukhorukov, Aleksei De, Chingiz Tsydendabayev

L'histoire:

L'histoire de deux familles de Saint-Petersbourg au debut du XXe siecle. Celle du docteur Stasov et sa femme qui ont adopte dix-sept ans auparavant deux enfants siamois originaires de Mongolie et la famille Radlov, beaucoup plus modeste.

Ma critique:

Un film assez étonnant.
 
Dans un fantomatique Saint-Pétersbourg du début du siècle, deux gangsters pornographes corrompent deux familles bourgeoises. Tel est l’argument de base de cet objet étrange aux contours fascinants, troisième film d’Alexï Balabanov. Un conte pervers filmé en sépia d’une extrême maîtrise stylistique où évoluent des personnages évadés d’une baraque de phénomènes de foire s’adonnant aux joies de la fessée. Non sans humour, Balabanov décrit un monde ironique que n’aurait pas renié Magritte et saisit la progression souterraine de la photographie et du cinéma érotique. Qui sont les monstres ? Qui sont les hommes ? Les jeunes frères siamois, la belle bourgeoise aveugle, la nounou du placard, Victor le chauve brutal et ricanant ou bien Johan le sadique gangster amateur de carottes à la crème ?

 

Au début je croyais voir un film muet comme on le faisait au début du siècle, époque de notre histoire, justement. Il y avait des scènes qui se suivaient sans paroles et qui se terminaient comme quand on utilise un flash d'un appareil photographique. En plus des cartons pour nous expliquer les scènes que l'on voyait. Et puis tout d'un coup, de la parole. J'aurais bien aimé cette progression dans le silence ponctuée de sons tels que portes qui s'ouvrent ou un phonographe jouant un disque. Cela aurait été original puisque plus aucuns films ne se fait comme antan... Dans les détails qui me faisaient penser dans le bon sens de ce que j'allais voir, c'est que les images n'étaient pas d'un noir et blanc académique mais comme filtrés de couleurs pour signaler d'un intérieur de maison, de les extérieurs ou tout simplement pour référencer le jour de la nuit.   Paroles et paroles et paroles comme dirait Dalida...

Nous sommes au début du siècle passé et l'on voit un homme louche, Johann, prendre en photo des femmes à qui l'on donne la fessée. Photos vendues sous le manteau. Une jeune femme du nom de Lisa en achète quelques unes qui sont découvertes par son père qui meurt, choqué. Seul au monde la jeune femme est prise en charge par la bonne qu'elle déteste. La bonne, Grunya est la petite amie du propriétaire du studio photo donnant dans l'érotisme. Le loup dans la bergerie: Lisa, innocente jeune femme devient le jouet de cet être malfaisant.

Et puis nous sommes en plus à la charnière de la photo avec le cinématographe. Du coup les fessées qui sont des plans fixes jusqu'ici sont maintenant mis en scène avec la nounou qui sort d'un placard et qui dit un texte, traduit sur écran par un carton puisque la parole serait un anachronisme. Et puis les films courts sont dorénavants vus en salle par un auditoire (sonore) de personnes masculines et agées.

Alors je ne sais que penser vraiment de ce film que j'ai trouvé longuet et ennuyeux.

L'image:

La bonne qui découvre un sein pour le montrer à l'un des siamois, celui qui n'est pas gèné. Elle lui demande de le toucher...

Ma note:

1 étoile 

 

 

 

Film Espagnol

Titre VO: Los Amantes del circulo polar

Sortie le 7 avril 1999

Durée: 1h52

Genre: drame


Scénario : Julio Medem
Photographie : Kalo F. Berridi
Musique : Alberto Iglesias


Avec : Majwa Mimri, Fele Martinez, Nancho Novo, Maru Valdivielso, Peru Medem, Sara Valiente, Victor Hugo Oliveira, Kristel Diaz, Pepe Munne, Jaroslaw Bielski

L'histoire

La tragique histoire d'amour de deux êtres liés par le destin.

Mon avis

Il est des films qu'il est difficile de mettre des mots de peur de dénaturer le film ou de ne pas mettre le bon mot pour exprimer un sentiment. Les amants du cercle polaire est de ceux-ci.

C'est un film-puzzle. Un film qui est construit de telle sorte qu'il faut attendre la toute fin de celui-ci pour connaitre l'histoire dans son ensemble, se rendre compte des subtilitées qu'à prise le réalisateur pour nous amener à comprendre les liens qui unissent nos deux amants. Otto et Ana. un film aussi sur le hasard...

 

Otto et Ana ont tout deux 8 ans quand ils se rencontrent sur les bancs de leur école. Le hasard fait qu'ils se rencontrent. Le hasard de l'instant présent mais aussi de ce qu'ils vivent en ce moment. Otto court après un ballon de foot qui a été envoyé un peu trop loin. Ana fuit sa mère qui n'a pas osé avouer que son père vient de mourir d'un accident de voiture. Otto court après Ana, qui tombe. Le hasard. Lui se demande ce qui fait courir les filles et elle, se demande si ce garçon n'est pas un cadeau de son père ou tout simplement une réincarnation de son père dans le corps de quelqu'un qui a son age.

Ils se quittent.

C'est sans compter sur le hasard qui fait se réunir leurs parents respectifs. Otto envoie des avions de papier dans la cour de l'école avec une même phrase d'amour sur tous les avions. Ana en prends un et l'offre à sa mère qui trouve la phrase trop belle pour avoir étée écrite par un enfant. Ana désigne un homme venu chercher son enfant comme l'auteur de la phrase sans savoir que c'est le père du graçonnet qui courait après elle. Le hasard.

.........

Les parents vivent ensemble et Otto et Ana sont de jeunes adultes. Supposés vivrent comme frère et soeur, ils deviennent amants à l'insu de tout le monde. Mais la vie est plus forte et tous les menbres de la famille se sépare pour aller vivre, soit sur un autre continent avec une autre personne, soit se quitter. Otto devient pilote d'avion de la poste du coté de la Finlande. Ana va vivre dans la cabane se trouvant en Finlande qui appartient au petit ami de sa mère. Le hasard est encore de la partie puisqu'Otto retrouve Ana,  son visage dans les yeux à elle.

 

Ne vous inquiétez pas, je vous en ait dit pas grand chose. L'histoire est plus étoffée puisqu'elle commence pendant la seconde guerre mondiale...

Le film est vue selon les yeux d'Ana et ceux d'Otto. C'est à dire que la même scène est vue en double mais avec un point de vue différent selon le personnage. Et bien souvent avec une explication toute différente. Toute le long des 1h52 du film, on oscille entre Ana et Otto et la voix Off vient en accompagnement de l'image. Les plans incompréhensibles qui parsèment le film, surtout dans son début est aussi revu à son bon endroit dans l'histoire de nos deux personnages. Le journal qui s'envole, l'avion au sol dans la tempête, Otto dans les yeux bizarres d'Ana, le soleil de minuit,etc...

Pour mieux nous destabiliser, la naration n'est pas chronologique de bout à bout. On commence avec Otto et Ana agés de 8 ans, puis adolescents, puis jeunes adultes. Mais l'Ana adulte parle avec Otto agé de 8 ans et vice et versa. Mais la logique fait que cela se passe dans un rêve, pas dans la réalitée.

Les images sont très belles; la photographie y est pour beaucoup. Le plan d'Ana dans la cabane qui enjambe la marque au sol matérialisant le cercle polaire, tout simplement, c'est une image poétique des plus belles. Ana dans l'eau du lac et au dessus d'elle passe un avion qui se reflète dans l'eau en direction de son bas ventre, alors qu'elle regarde en l'air, j'adore.

 Récompenses:

Les Amants du cercle polaire a fait 800.000 entrées en Espagne et, de plus, il a été élu film de l'année par les lecteurs du quotidien espagnol El Païs. Le film fut également accueilli avec enthousiasme au dernier Festival du Film de Bruxelles.

Souvenez vous d'un plan:

Otto dans leus yeux d'Ana et l'on comprends le drame de cette histoire bouleversante.

Ma note:

4 étoiles