Film Russe

Titre VO: Pro Ourodov i Lioudiei

Durée: 1h33

Genre: Drame

Scénario: Alexeï Balabanov

Musique: Prokofiev

Image: Sergeï Selyanov

Acteur : Sergei Makovetsky, Dinara Drukarova, Anzhelika Nevolina, Viktor Sukhorukov, Aleksei De, Chingiz Tsydendabayev

L'histoire:

L'histoire de deux familles de Saint-Petersbourg au debut du XXe siecle. Celle du docteur Stasov et sa femme qui ont adopte dix-sept ans auparavant deux enfants siamois originaires de Mongolie et la famille Radlov, beaucoup plus modeste.

Ma critique:

Un film assez étonnant.
 
Dans un fantomatique Saint-Pétersbourg du début du siècle, deux gangsters pornographes corrompent deux familles bourgeoises. Tel est l’argument de base de cet objet étrange aux contours fascinants, troisième film d’Alexï Balabanov. Un conte pervers filmé en sépia d’une extrême maîtrise stylistique où évoluent des personnages évadés d’une baraque de phénomènes de foire s’adonnant aux joies de la fessée. Non sans humour, Balabanov décrit un monde ironique que n’aurait pas renié Magritte et saisit la progression souterraine de la photographie et du cinéma érotique. Qui sont les monstres ? Qui sont les hommes ? Les jeunes frères siamois, la belle bourgeoise aveugle, la nounou du placard, Victor le chauve brutal et ricanant ou bien Johan le sadique gangster amateur de carottes à la crème ?

 

Au début je croyais voir un film muet comme on le faisait au début du siècle, époque de notre histoire, justement. Il y avait des scènes qui se suivaient sans paroles et qui se terminaient comme quand on utilise un flash d'un appareil photographique. En plus des cartons pour nous expliquer les scènes que l'on voyait. Et puis tout d'un coup, de la parole. J'aurais bien aimé cette progression dans le silence ponctuée de sons tels que portes qui s'ouvrent ou un phonographe jouant un disque. Cela aurait été original puisque plus aucuns films ne se fait comme antan... Dans les détails qui me faisaient penser dans le bon sens de ce que j'allais voir, c'est que les images n'étaient pas d'un noir et blanc académique mais comme filtrés de couleurs pour signaler d'un intérieur de maison, de les extérieurs ou tout simplement pour référencer le jour de la nuit.   Paroles et paroles et paroles comme dirait Dalida...

Nous sommes au début du siècle passé et l'on voit un homme louche, Johann, prendre en photo des femmes à qui l'on donne la fessée. Photos vendues sous le manteau. Une jeune femme du nom de Lisa en achète quelques unes qui sont découvertes par son père qui meurt, choqué. Seul au monde la jeune femme est prise en charge par la bonne qu'elle déteste. La bonne, Grunya est la petite amie du propriétaire du studio photo donnant dans l'érotisme. Le loup dans la bergerie: Lisa, innocente jeune femme devient le jouet de cet être malfaisant.

Et puis nous sommes en plus à la charnière de la photo avec le cinématographe. Du coup les fessées qui sont des plans fixes jusqu'ici sont maintenant mis en scène avec la nounou qui sort d'un placard et qui dit un texte, traduit sur écran par un carton puisque la parole serait un anachronisme. Et puis les films courts sont dorénavants vus en salle par un auditoire (sonore) de personnes masculines et agées.

Alors je ne sais que penser vraiment de ce film que j'ai trouvé longuet et ennuyeux.

L'image:

La bonne qui découvre un sein pour le montrer à l'un des siamois, celui qui n'est pas gèné. Elle lui demande de le toucher...

Ma note:

1 étoile