Fiche technique


Nationalité : France
Date de sortie : 21 novembre 1990
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h35
Scénario : Christian Vincent, Jean Pierre Ronssin
Musique : Jay Gottlieb
Image: Romain Winding
Avec : Fabrice Luchini, Maurice Garrel, Judith Henry

Synopsis :
Antoine se voit commander un travail étrange par son éditeur: séduire une inconnue, feindre l'amour et l'abandonner brutalement pour raconter l'expérience dans un livre.

Mon avis :

<em></em>

Non mais elle est immonde, c'est la phrase que dit Antoine à son éditeur quand il lui parle d'elle pour la première fois.

 

 

 


Antoine, parisien érudit, est un homme qui est du genre à quitter les femmes avec qui il sort. Sauf qu'en ce début du mois d'avril, sur les quais de la gare Saint Lazare, c'est sa compagne du moment qui le quitte, alors que lui était parti pour la quitter en premier. Se sentant blessé, il décide de se venger de la gente féminine, mais ne sais pas comment faire...
C'est son éditeur qui trouve la parade : écrire un journal intime qui raconterais l'aventure qu'il aurait avec une jeune femme (de moins de 25 ans) qui tomberait amoureux de lui... et la quitter!
Par petite annonce pour traduire un manuscrit un tantinet libertin sur la toilette intime des femmes au fil des ages, il rencontre Catherine. Il rêvait d'une belle femme mais c'est finalement une fille au physique ingrat qui l'aborde.
Il accepte de continuer l'aventure à condition que ce soit l'éditeur qui lui dise quoi faire, quoi dire, comment se comporter, etc...

On sent un film sur les pas de ceux d'Eric Rohmer, ce qui n'est pas pour me déplaire (rimons un peu).
Un film aux multiples fondus au noir et à beaucoup de scènes sans paroles, en particulier celle de la fin quand Catherine, en route vers sa Bretagne en train, lit un manuscrit à corriger qui raconte en fait son aventure à elle et qui comprends tout de son histoire avec Antoine ! L'après-passage dans un tunnel (écran noir) on la voit qui se met à regarder frontalement la caméra, une larme sur la joue.

La discrète, c'est le nom qu'il donne au livre qu'il écrit.
La discrète c'est aussi le nom qu'il donne à cette jeune femme car elle possède un grain de beauté (vous voyez qu'elle est finalement belle!) sur le menton.
A d'autres grains de beauté à d'autres endroits, on les nomment l'effrontée (sur le coté du nez), la coquette (sur le coin des lèvres), l'assassine (juste sous les yeux), mais aussi la galante, l'enjouée,la passionnée, etc etc...Ces mêmes grains sont appelés "mouche".
Luchini a longtemps hésité de jouer dans La discrète, il ne croyait pas en ce film. Pourtant il s'avère que c'est celui-ci qui lui permit d'acquérir une place non négligeable dans le monde du cinéma.

Un bon petit film qui n'a pas vieillit et qui se regarde sans déplaisir, surtout si on aime voir Luchini parler. J'aime bien, moi.

La discrète a eu pas mal de Césars : César de la meilleure première ouvre de fiction, du meilleur jeune espoir féminin, du meilleur scénario original et adaptation (en 1991). Prix de la Semaine de la Critique, Mostra de Venise (en 1990).


Souviens toi de lui:

Antoine au bar à attendre la jeune femme pour ce qui est la première rencontre. Faisant semblant d'être occupé à ranger un dossier, il regarde autour de lui et se plait à penser que la belle femme pas loin de sa table est celle qu'il attends. Et puis arrive Catherine fonçant droit sur lui...


Ma note:

2 étoiles.