Instants d'années (1)

mercredi 28 février 2007

Une vue imprenable d'un village imprenable: Marvaõ.

Il ne manque plus que l'aigle.

Tant de choses à vous dire! Marvaõ est perché à 862m d'altitude, face à l'Espagne dans la région de l'Alentejo. Marvaõ viendrait du nom du chef maure Marvan, que les chrétiens ont évincés avec grande peine en 1166. Le chateau (érigé par le roi Dinis 1er en 1299) domine le village. La route escarpée que l'on emprunte pour monter vers ce véritable nid d'aigle permet d'apprécier l'organisation défensive de ce site stratégique et réputé imprenable (sauf en 1833, lorsque les attaquants réussirent à pénétrer par une porte secrète). Les remparts sont du XIII et restaurés au XVII; ils sont pratiquement intacts.

Tout comme le site perché sur une haute muraille de granit, tout le village en contre bas du chateau est aussi en granit, avec les façades blanchies à la chaux. Rues étroites, pavées, le village tout entier est classé monument national.

Et moi quand je vois ça, quand j'en ai fait le tour des remparts, je me suis dit que cela devait être étrange les matins brumeux où toute la vallée serait cachée, donnant un sentiment de solitude, l'impression d'être sur une île avec une mer blanche tout autour.

mercredi 21 février 2007

Ne pas trop s'aventurer dans ce que j'ai fait de beau matin en partant de Lisbonne vers l'Algarve: prendre des clichés lors de son passage sur le Ponte de 25 de Abril, pont enjambant l'estuaire du Tage... surtout si vous êtes au volant. Déjà que la maraîchaussée nous gonfle quand on a son portable collée à son oreille, alors je ne vous dis pas pour un appareil photo! Mais bon, c'était le matin, très tôt, et la circulation n'était pas si dense que ça. En plus je restais sur la file de super-à-droite si bien que je pouvais ne pas rouler très vite et ne pas gèner les autres passagers... qui me dépassaient allègrement.

Des airs de Golden gate...

Jusqu'en 1966 aucun pont n'enjambait le Tage en aval de Vila Franca da Xira. Commencé en novembre 1962, il ne fut ouvert qu'en aout 1966 sous le nom de Ponte Salazar. Il fut rebaptiser après la révolution des oeillets du 25 avril 1974.

En route vers le sud... (vers la gauche on reconnait le Cristo Rei)

Chiffres: 2278m de longueur totale (1013m la travée centrale): le tablier à 70m au dessus des flots; 2 pylônes de 190m de hauteur (les fondations de la pile sud descendent jusqu'à 80m sous le niveau de l'eau).

lundi 12 février 2007

C'est ainsi qu'apparait cette ville d'Obidos quand on s'en vient de du coté de Caldas Da Rainha. La ville est superbement installée à l'intérieur de remparts sur la crête d'une colline d'Estremadure. Pourrait-on la qualifier de petite Carcassonne Portugaise? Pourquoi pas...

Jusqu'en 1833, elle fut l'apanage des reines du Portugal. C'est le roi Dinis (1279-1325) qui l'offrit en premier à son épouse Isabel d'Aragon en 1289.

La petite église Santa Maria

De sur les remparts il est possible d'en faire le tour et de voir la ville d'en haut des toitures. Une rue principale remonte Obidos, la Rua Direita, qui commence depuis la porte de la ville jusqu'au chateau. Sur le chemin (qu'emprunte tous les touristes comme des moutons de panurge) on arrive sur la Praça de Santa Maria, du nom de l'église que l'on trouve sur l'un des cotés de la place. C'est une église Renaissance construite à l'emplacement d'un temple Wisigothique converti en mosquée.

vendredi 9 février 2007

Dans la vieille ville ceinturée de remparts d'Evora se trouve une église du nom de São Francisco. C'est une église du XV, mais ce qui est facinant en ces lieux, c'est une chapelle morbide à souhait: a Capela dos Ossos (la Chapelle des Os), du XVI.

C'est un frère Franciscain qui en est l'initiateur. A part le plafond, TOUT est recouvert d'ossements et de crânes de 5000 personnes (recueillis au VXI dans les édifices religieux des environs). En plus de cette ornementation d'un genre macabre, se trouve aussi 2 corps pendus, dont celui d'un enfant (on le devine sur ma première photo au dessus de la tête de l'homme le plus haut).

Je veux le même papier peint dans mon salon!

A l'entrée de la chapelle on peut lire en Portugais: Nous, les os qui gisons en ce lieu, attendons les vôtres. Merci pour nous!

Bande de crâneurs!

Ce qui est amusant dans ce moment de cette journée, c'est que je voulais visiter l'église mais au même moment un mariage allait avoir lieu. Il m'a alors fallut attendre la fin de la cérémonie en allant voir en premier cette charmante et délicieuse chapelle!

Le billet d'entrée est de 1€ (plus 0.25€ si on veut prendre des photos).

jeudi 1 février 2007

Entre l'océan et la ville de Sintra, le Parque de Monserrate. Dans ce parc se trouve un couvent des plus originaux, dont les batiments ne ressemblent pas du tout à l'idée de se que l'on se fait d'un couvent. Le Convento dos Capuchos (le couvent des Capucins).

D'ailleurs ce couvent est assez perdu dans une nature très boisée, si bien que, si l'on est pas au courant de son existance, on peut passer à coté. C'ette isolation dans la nature est ce qui a décidé l'emplacement du couvent à cet endroit. Nous sommes au pied du Pico do Monge (490m), l'un des points culminants de la serra. En 1560, le fils du vice-roi des Indes, Alvaro de Castro fonde ce couvent. Les cellules des moines, minuscules et précaires, sont aménagées à même le roc et pour certaines, il faut ramper pour y accéder. Aucun confort. Dans ce coin oublié de tous il fait froid et l'humiditée, omniprésente. L'eau ruisselle parfois le long des murs et pour parer au froid, les moines ont revêtus de panneaux de liège les murs, meilleur isolant de l'époque.

En tant qu'agent immobilier, je vais vous faire visiter les lieux. Passons de la cuisine, dernier cri de modernitée, madame (quelques travaux sont à réaliser pour mettre aux normes de sécuritée):La cuisine selon pas IKEA aux WC; le papier toilette est en option:Faut avoir super envie, m'ssieurs moines!