Masaccio et son maitre Masolino ont peint sur deux panneaux différents, leurs versions d'Adam et Eve chassés du Paradis. Les deux fresques sont en total opposition d'un point de vue représentation de l'oeuvre de l'ancien testament. Autant Masolino représente les deux corps de manière statique, froide, autant Masaccio introduit les jeux d'ombre et lumières et l'expression du drame humain.

"Adam et Eve" selon Masolino

Adam et Eve selon Masaccio

Au XVII ème siècle, le grand-duc Cosme III influence un "habillement" des 4 personnages de feuillages au niveau de... bah vous vous doutez où, petits cochons!!! En 1981 une campagne de restauration est entamée et les feuilles sont "enlevées".

Si la fresque de Masolino est d'un classicisme d'école, celle de Masaccio est la plus spectaculaire.

La restauration a mis en valeur les 4 journées de travail qui lui furent nécessaires pour réaliser la fresque. Masaccio exclut toute idéalisation dans son oeuvre pour exprimer avec une poignante intensité la honte et le désespoir.

Les tâches d'ombre sur les corps et visages accentuent l'impression de relief, donnant au personnages une réalité saisissante.