Si j'avais sû, j'aurais emmené mon casque de chantier avec moi!

Je vous explique: dans l'une des villes de l'Algarve, Lagos pour ne pas la nommer, j'ai fait du tourisme nautique. Oui, le petit bonhomme que je suis, ne sachant pas nager, n'a pas peur de monter dans un bateau pour autant. Donc à bord d'une embarcation à moteur pouvant contenir 5 personnes (on était 4 en comptant le guide), je m'en suis allé longer la côte déchiquetée à l'ouest de Lagos. C'est une succession de falaises pas bien hautes (genre 30-40 mètres pour la plus haute) rongées par la mer avec des bouts de plages qui paraissent inaccessibles mais qui ont quand même deux ou trois bronzés à se dorer la pilule sur le sable. Bref, c'est joli à voir... du coté de l'eau.

Certaines falaises ressemblent à des éléphants que certains confondent avec une machoire d'un lion ou un groin. Bon, tout ça pour dire que c'est joli.

Et v'là t'y pas que notre commandant de bord décide de rentrer dans une de ces grottes creusées par l'érosion! Imaginer: l'embarcation devant l'entrée de la grotte qui parait trop ridicule pour laisser passer quelconque bateau, et qui plus est, avec des passagers à son bord dont un qui ne sais pas nager (dois-je vous le rappeller?). Imaginer: non non, il a bien l'intention de nous faire pénétrer dans ce tunnel (dont je ne vois pas encore de lumière blanche apaisante... au bout). Pour ce faire, le frangin du commandant du Titanic, attends simplement que l'eau à l'entrée de la grotte soit au plus bas pour avancer (bah oui, avec les vagues, ça descend, ça monte, ça re-descend, ça re-monte, ça re-re-descend...bref, un éternel va et vient de haut en bas).

Et là, ça passe ou ça casse quand il nous dit d'un coup: baisser vos têtes! Et sans s'en rendre compte, nous voilà dedans (et moi tout sec!).

Les femmes et les enfants d'abord! Zut, il y a que des hommes!!!

Oh, c'est joli cette eau verte, mais... est ce que cela valait une vie humaine?

Bon, blague à part, l'eau verte et limpide on se serait cru dans un lagon. Et puis cette clarté sur le rocher, c'est la lumière du jour qui descendait de dessus nos têtes par une sorte de puit.

C'est pas tout ça mais maintenant il faut risquer à nouveau sa vie pour sortir! Deux ans et demi plus tard, je suis encore sur cette terre donc je m'en suis sortie sans encombre.