Beaucoup plus loin que depuis le départ, cette signalisation dans ce qui semble être dans le no-man's land de ce coin-ci de l'île. No man's land est un bien grand mot car dans la 1ère randonnée pédestre de l'île, j'ai croisé quelques personnes et toutes venant de ma destination finale, le Pico Ruivo.

Nooooonnnn, c'est pas vraie! Pourquoi tant de haine????

Ne pas se tromper, il y a bel et bien 11,4km de parcours et non pas les 5,8km de faient avec les 5,1km qui restent à faire (soit 10,9km de signalé). Quand je vois ce que j'ai fait ce jour, j'aurais préféré qu'il n'y ait rien de signaler car à ce stade, j'étais crevé et démoralisé puisque, seulement à mi-chemin!!! Vous me direz que si j'ai signé, c'est pour en chier, que j'avais pas à faire ça. Rétrospectivement, j'en ai aucun regret et si c'était à refaire, sachant ce que cela a été de dur, je le referais sans hésitations.

Les paysages étaient là pour me tenir compagnie...

La victoire est en moi... bon, faut monter quand même. Je ne vous dis pas les dernières centaines de mètres comme elles furent durs! Car ça monte, ça monte et ça tire sur les jambes! On voit le sommet, on voit des gens devant vous et tout vous parait difficile, vous vous dites que même si vous venez d'en chier, tant pis si on ne va pas là haut. J'y ai pensé, mais seulement pensé. Mais bon, 300mètres quand on vient d'en fait 11100mètres, c'est ni stupide ni idiot ni crétin, c'est des baffes qui manquent, plutôt!!!

Petit détail: je n'avais pas de bouteille d'eau avec moi. Des fois je me surprends de ne pas être normal. Non, non: il va faire beau, je vais faire quelques kilomètres à pied sur un terrain accidenté et je n'ai pas la présence d'esprit que je vais surement avoir soif!!! Vous inquiétez pas, je me suis rattrapé dans le relais en bas du sommet...