Mardi 15 aout

En temps normal, moi, je dors la fenêtre fermée et les stores tirés. Ici, avec le bord de mer à 20m de ma fenêtre (et toutes celles de l'hotel), c'est le contraire: s'endormir avec le clapoti de l'eau contre les rochers, OUAHHHOU!!!!! Une berceuse des plus naturelle. Et je vous parle pas des embruns marins qui viennent jusqu'à moi... Avant de me coucher je suis aller sur le balcon admirer la surface de l'eau éclairée de la lune (que je ne pouvais voir) et, tiens, une étoile fillante! A regarder le ciel étoilé je me suis dit finalement que c'est surement un bon signe pour demain, signe qu'il n'y auras pas ces satanés nuages que j'ai eu tout ce 14 aout. D'ailleurs j'en ai pas parlé mais c'était trop nuageux pour moi dans la mesure où l'on est dans un pays aux montagnes qui montent immédiatement du bord de mer. Et les nuages cachaient tous les sommets...GRRRRRR!!!!! Et puis durant la nuit, je me suis réveillé pour aller admirer la cote, le faible éclairage des lampadaires de ce trop peu de villages ci au nord. Bref, pas de pollution lumineuse des grandes villes qui vous cachent le ciel supposé étoilé.

Et au petit matin, bien avant ce levé de soleil qui a fait que la cote s'est mise à dorer, je suis retourné sur mon balcon et dans la seconde qui a suivit, j'ai définitivement changé mon fusil d'épaule et bousculer le programme du jour en le changeant. Puisqu'il fait beau, je vais aller faire une randonnée qui m'ammènera sur le sommet de cette ile volcanique (ok, éteinte depuis 400000 ans), le Pico Ruivo à 1820m d'altitude. J'ai regardé sur mon guide l'ile la randonnée la plus près de mon village et qui aille là haut.... direction la Boca do Encumeada (1007m) à 27km de l'hotel.

J'ai pris tout mon temps en montant par des routes aux aplombs vertigineux mais fleuris sur les bas cotés très généreusements. D'ailleurs, je me demande si c'est pas une politique de l'ile qu'il y ait toutes ces fleurs (comme en Toscane qu'il y ait ces Cyprès comme chez nous, nous avons les platanes)??? Bref, clic-clac.....

J'ai mis un petit temps à trouver le début du parcours, même à me tromper de chemin. Et finalement je me suis trouvé devant un panneau Pico Ruivo 11.4km. Bon, j'ai une voiture qui est garée pas loin, ça veut dire que les 11.4km de l'aller, il y aura 11.4km au retour soit quelque chose comme 22.8km au bas mot. J'y vais ou j'y vais pas??? Et ben si je vous dis que mes jambes s'en souviennent, vous comprenez que j'y suis allé et que ces 23km, je les sens encore ce soir???

Partis à 10h15, clic-clac-clic-clac, arrivé 13h25. La fin fut des plus dure!!! Mais toute la montée a valut la peine pour y arriver. Le Pico Ruivo est le point le plus haut d'un cratère qui embrasse la région immédiate. Avec l'effet de l'eau et du vent, il y a de ces ravins, j'vous raconte pas!!!! Le chemin allait du terre-plein aux cailloux qui pourraient casser une cheville en passant par des escaliers. D'ailleurs, dans ce no-man's land en pleine verdure, ça a dut être un boulot monstre que ces marches (certaines sont taillées dans la roche!). Un travail de titan (puisque j'imagine qu'il y a d'autres randonnées dans l'ile du même topo). On ne passe pas de 1007m à 1820m comme ça: on monte, on descend, on re-monte et on re-descend, ainsi de suite. Mais la montée, inoubliable. On se retrouve au dessus des nuages et je me suis dit que finalement, je les ais vu mes nuages moutonnants qui m'ont manqués dans l'avion. Ouais, si on veut. En tout cas, être au dessus des nuages, c'est génial! On a l'impression qu'on peut marcher dessus, les touchers, que c'est du dur. J'adore. Clic-clac encore et toujours. (j'en viens à me demander quelles photos de la Toscane ou de Madeire que je vais développer en premier).

Je montait tranquillement me rendant compte de chiffres au sol sur les pierres. Je me disais que ce devait être des chiffres que l'on indiquertait aux sauveteurs si d'aventure une merde nous arrivait (foulure de cheville par exemple). Et puis je me suis vite bien rendu compte que ces les milliers de mètres qu'il reste avant d'arriver á destination!!! Et ben j'aurais pas dut le deviner car pas la suite j'ai pas arrêter de les voirs et me dire qu'en si peu de temps, je n'ai fait QUE ÇA!!!???

Bref, petit à petit je suis arrivé là où je voulais aller et à 1820m, dans un paysage de ravins verts d'une végétation luxuriante, la vue panoramique á 360ª, ça méritait pareille souffrance. Du temps que j'étais là haut, les buages ont commencés à remonter et en descendant rejoindre la voiture à son parking, cette fraicheure était la bien venue. Je n'avais plus de vue mais j'étais bien.

La descente commencée à 14h00 s'est finit sur la terrasse d'un café qui fermait juste, avec une glace que j'ai savourée magnifiquement!!!

Pendant toute la descente je pensais à ce bain que j'allais prendre et il fut super-relaxant!!!

Une journée inoubliable (pour mes guiboles aussi). Demain repos à visiter la capitale de l'île. (repos tout illusoire pour mes jambes bien sur, même si elles vont gravir des collines)...