Dans tout couvent ou monastère se trouve un cloître (ou se trouvait un cloître si on considère le massacre survenue dans l'après 1789 quand on parle de la France).

Au Mont Saint-Michel, dans les années 1218-1228 il a bien fallut nous pondre un cloitre pour ces moines mais la place était ce qui manquait aux constructeurs de l'abbaye. Qu'à cela ne tienne: pas de place à l'horizontale, on va faire ça à la verticale!!! Du coup est née cette partie de l'abbaye que l'on nomme La Merveille: une construction verticale qui inclue de bas en haut l'aumômerie, la salle des hôtes et le refectoire. A coté de ces installations, un autre empillement de pièces: le cellier, la salle des chevaliers et enfin le cloître.

De dehors, on ne peut que constater des contreforts puissants pour contrecarrer la poussée des murs (que j'imagine épais) qui reposent sur desplafonds en voûte ( le mieux est d'y aller faire un tour car c'est difficilement explicable -8€ l'entrée-).

Le cloitre est donc suspendu tout en haut de cet empillement, entre ciel et terre (comme il est dit dans le guide michelin).

Au Mont Saint-Michel, pas mal de détails qui font que le lieux est superbe: l'île, les marées, la rue principale qui se rétrécie au fur et à mesure de la montée vers l'édifice religieux, le chemin de ronde, l'abbaye en elle même, bien entendu. Mais le cloitre est ce que j'ai trouvé de plus beau, surtout quand on pense à ce qu'il y a en dessous. Ces fines colonnettes sur 2 rangs légèrement décalés l'un de l'autre, les fenêtres qui laissent entrevoir l'océan en contre bas, le silence aussi même avec pas mal de monde autour de moi. Comme si les lieux (et surtout le cloitre) nous incitait à chuchotter plutôt qu'à parler.

Je ne saurais dire combien de fois j'ai fait le tour...